Au commencement était une vieille photographie de l’artiste au Mont Lushan en 1988. Rien du paysage réel de Lushan n’apparaît sur l’image prise en studio. Le petit Lei Lei, 3 ans, pose aux côtés de sa mère, au volant d’une voiture en carton-pâte dans un décor de montagne reconstitué. À partir de clichés noir et blanc d’amateurs trouvés dans des marchés, de cartes postales, d’images de propagande de la période Mao, de captures du film Romance on Lushan Mountain (premier film d’amour de la Chine post-Révolution culturelle, réalisé en 1980 qui fut un blockbuster vu par 400 millions de Chinois et projeté quotidiennement dans un cinéma de Lushan), de photos trouvées au hasard de recherches sur Internet,
Lei Lei crée un vidéo-collage mêlant mémoire individuelle et collective. La nostalgie de l’artiste sert de point de départ à une quête de vérité sur l’histoire, la famille et l’identité. Photographie ou image d’archive, est-il évident de dire aujourd’hui ce qui a le plus de valeur ? Est-ce l’image ou son processus de production qui importe ? Le fait qu’une image soit vue ou le contexte dans lequel l’image est vue ? Lei Lei nous invite à réfléchir sur l’image et le statut d’auteur.
Plus d’information sur Cinéma Romance à Lushan sur le site internet de l’artiste
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Lei Lei, “Cinéma Romance à Lushan”, 2018
Lei Lei, “Cinéma Romance à Lushan”, 2018
Lei Lei, “Cinéma Romance à Lushan”, 2018