Depuis 2005, Feng Li nourrit une seule et même série, « White Night », inspirée par le spectacle des rues de sa ville natale du sud de la Chine, Chengdu, et ses pérégrinations quotidiennes dans une société chinoise en plein bouleversement, dont il capture le bizarre, l’outrance, parfois la poésie. Transposer à Paris ce style affûté par la réalité chinoise n’était pas une évidence. Et pourtant, on retrouve ce regard tellement particulier dans la série « White Night in Paris », réalisée au cours de trois flâneries dans la capitale, entre 2017 et 2019. Alors que l’artiste découvre la ville en véritable étranger,
sans pouvoir communiquer avec ses habitants, il capte de façon très directe, loin des clichés habituellement collés à la Ville-Lumière, des lieux et des moments familiers de tous les Parisiens. Les touristes, les manifestations, la fête foraine ; le défilé du 14 juillet, la victoire de la France en coupe du monde de football, la Fashion Week ; Pigalle, les quais, les terrasses de cafés : tant de lieux communs dévoilés sous un jour perçant par le photographe chinois. Expressions énigmatiques et silhouettes saisies dans des poses étranges révèlent l’absurde au coin de la rue, l’insolite caché sous l’ordinaire.
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Vue de l'exposition de Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.
Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.
Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.
Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.
Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.
Feng Li, "White Night in Paris". PhotoSaintGermain 2020.