GONG Yan, diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, est professeure à l’Institut des Arts Visuels de Shanghai et ancienne rédactrice en chef du magazine Art World. Depuis 2013, elle est directrice de Power Station of Art. En 2019, GONG Yan a reçu le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Dans cet entretien, GONG Yan revient sur les débuts du musée, les collaborations fondatrices — notamment avec la France —, et les apprentissages tirés d’un dialogue permanent entre local et global, entre légèreté curatoriale et rigueur intellectuelle.
Cet entretien est publié dans le numéro spécial « Habiter le Flux » (2024) de la revue LEAP. Ce nouveau numéro vise à alimenter la réflexion et les débats sur l’art contemporain et les questions interculturelles entre artistes, critiques et chercheurs dans une perspective transdisciplinaire et franco-chinoise.
GONG Yan : « De la collaboration « légère » à l’apprentissage concret »
Entretien : HE Peilian Traduction : Dorian CAVÉ
Lorsque le Musée d’art contemporain de Shanghai (aussi connu sous le nom de Power Station of Art, ou PSA) a ouvert en 2012, celui-ci fut bien en peine de trouver un modèle auquel se référer dans le contexte chinois, étant le premier musée public d’art contemporain du pays. Il était par ailleurs confronté à toutes les questions ouvertes dans le champ de l’art contemporain en Chine depuis son émergence dans les années 1980. Comme nouveau musée d’art s’établissant en Chine, la stratégie de PSA a d’abord été d’apprendre de l’expérience étrangère et de rechercher des partenariats internationaux ; la culture et l’art français y ont pris une place prépondérante.
Fin 2012, l’exposition inaugurale du musée, « Electric Fields: Surrealism and Beyond. Collection du Centre Pompidou », présentait l’importante collection d’art surréaliste du Centre Georges Pompidou ; c’était la première fois que le musée français exposait en Chine. Au cours des douze années qui ont suivi son ouverture, PSA a présenté plus de dix expositions liées à la culture, à l’art, à l’architecture, à la mode et au design français, telles que « Paris Moderne 1914-1945 : Architecture, Design, Film, Fashion » (2023), « M/Made in Shanghai » (2020), ou encore « Christian Boltanski: Storage Memory » (2018). Le musée présente actuellement l’exposition « Annette Messager: Desire Disorder », qui est d’ailleurs mise à l’honneur dans le cadre du festival Croisements 60, commémorant le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. PSA collabore par ailleurs également avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain et le CHANEL Culture Fund pour présenter une série d’expositions et de programmes culturels.
Douze ans après son ouverture, PSA reste une « jeune » institution artistique. Toutefois, grâce à la qualité de ses expositions, à l’influence croissante de la Biennale de Shanghai (qu’elle héberge) dans le monde de l’art international, et à son soutien continu à l’écosystème culturel local, ce musée a rapidement laissé derrière lui ses difficultés initiales, en même temps qu’il a établi son identité singulière et sa réputation. Sous le regard attentif du public chinois et international, de l’Etat et de la société, il a ouvert une voie empreinte de légèreté et d’intelligence.
Au fil de cet entretien avec Gong Yan, nous abordons en détail la manière dont différentes expositions se sont déroulées, et les enseignements qui en sont issus. Nous tentons ainsi de mieux comprendre comment cette institution publique est parvenue à trouver un équilibre entre l’affirmation de son caractère local et l’ouverture vers l’international, tout en considérant l’évolution du dialogue culturel sino-étranger au cours de ses douze années de développement.
Façade de Power Station of Art (PSA)
LEAP : Depuis son ouverture, PSA a organisé de nombreuses expositions autour de la culture et de l’art français. Quelles perspectives ces expositions offrent-elles à notre compréhension de la culture française contemporaine, et à notre réflexion sur l’art contemporain chinois ?
GONG Yan : Les artistes et hommes de lettres français ont souvent montré une fascination pour l’incertitude, comme Baudelaire, qui disait être un étranger en terre inconnue, ne pas savoir qui étaient ses parents ni où était sa patrie, et n’être fasciné que par les nuages. Notre collaboration avec la France n’était pas délibérée, mais je pense que ce tempérament de l’art français est très propice pour une jeune institution d’art contemporain comme PSA. L’art contemporain en Chine s’est développé dans un laps de temps relativement court, et s’est frayé tout seul un chemin très rocailleux. Il y a eu beaucoup d’erreurs d’interprétation, et beaucoup d’auto-création. C’est pourquoi, au lieu de présenter ou d’importer des idées étrangères d’une manière scolaire, nous voulons ouvrir l’esprit des gens – toujours dans un état de tâtonnement, en apprenant à d’abord expérimenter ces idées, pour créer ensuite son propre langage.
L’art contemporain français est, dans une certaine mesure, sous-évalué sur le plan international. En effet, si l’art moderne et classique français a influencé le monde entier, les artistes contemporains français ne semblent pas vouloir s’« internationaliser ». Ou peut-être que pour eux, les frontières n’existent pas, et que leur propre monde est en fait un concept global. C’est pourquoi j’ai parfois l’impression que l’art contemporain chinois, lorsqu’il pense en termes de frontières et parle de s’ « exporter » ou d’« importer » des idées de l’étranger – comme il le fait si souvent – cela peut entraver l’émergence et le développement de l’art, y compris la réflexion des artistes dans leur processus créatif. En effet, ces frontières pourraient en réalité ne pas exister.
LEAP : L’exposition inaugurale de PSA présentait la collection surréaliste du Centre Pompidou, à une époque où ce dernier n’avait pas encore entamé sa propre expansion mondiale et où il était rare que la Chine accueille de grandes expositions d’art internationales comme celle-là. Pourquoi avoir choisi la collection du Centre Pompidou ? Quels ont été les facteurs clés qui ont rendu cette coopération possible, alors que PSA n’avait pas encore de lieu d’exposition et en l’absence d’une collection propres ?
GONG Yan : La création du Musée d’art contemporain de Shanghai a été étroitement liée à la planification urbaine et culturelle de la ville à l’époque, qui visait à établir un réseau d’infrastructures complet dans le domaine des arts visuels. Shanghai manquait alors d’un espace dédié à l’art contemporain. En nous référant aux grandes institutions culturelles de Londres et de Paris, nous avons décidé de transformer le Pavillon du Futur de l’Exposition universelle [Shanghai a accueilli l’Exposition universelle en 2010] en un musée d’art contemporain, et le Centre Pompidou est devenu notre modèle.
Mais cette exposition ne pouvait pas être un feu de paille : les œuvres devaient non seulement faire écho aux orientations de l’art contemporain chinois, mais aussi inspirer les jeunes artistes chinois. Or, le surréalisme n’est pas un mouvement doctrinaire ; ce qu’il cherche à éliminer, c’est précisément ce qui est politisé et idéologique. Il met en avant les apparences, le rêve et l’amour, et à ce titre il appartient à la jeunesse. Un nouveau musée d’art contemporain doit être orienté vers l’avenir et la jeunesse, et comme l’atmosphère urbaine et l’état d’esprit de Shanghai à l’époque étaient emplis de confiance et très en phase avec le surréalisme, nous avons commencé à nous rapprocher du Centre Pompidou.
Malgré le fait que notre lieu d’exposition était une ancienne usine qui venait juste d’accueillir l’Exposition universelle, le Centre Pompidou a accepté notre invitation. Les conservateurs de l’époque ont souhaité expérimenter autour de l’exposition surréaliste en Chine, en rompant avec les méthodes traditionnelles pour transformer l’exposition en une forme d’art de rue. Cette exposition inaugurale est finalement devenue le prototype de l’exposition sur le surréalisme organisée au Centre Pompidou deux ans plus tard. Cependant, la compréhension côté français de l’écologie du public et des artistes chinois était si limitée à l’époque que la liste initiale des œuvres proposées était relativement standardisée et formatée. En réponse, nous avons exprimé le souhait d’inclure des œuvres d’art plus représentatives. Par conséquent, loin d’être la simple présentation d’une collection étrangère, notre coopération avec le Centre Pompidou a également constitué un processus mutuel d’apprentissage et d’expérimentation.
Vue de l’exposition « Trees » 2021 , Power Station of Art, Shanghai
LEAP : Organiser des expositions avec des institutions internationales peut être un moyen efficace d’élargir le public et l’influence d’un musée d’art national. Cependant, cela met aussi durement à l’épreuve les capacités de recherche et de conservation des organisateurs, car le rôle des institutions culturelles locales ne se limite pas à fournir des lieux d’exposition. Sur quels principes fondamentaux PSA a-t-il basé sa programmation en lien avec des institutions partenaires et des artistes internationaux, au fil des ans ? Quels efforts ont été déployés en matière de recherche et de conservation pour assurer la qualité des expositions, et engager un dialogue constructif au niveau académique ?
GONG Yan : Depuis que nous avons commencé ce genre de collaborations, d’abord avec le Centre Pompidou en 2012 puis avec d’autres institutions par la suite, je considère que le plus important pour nous est d’y voir des occasions d’apprentissage. En effet, la présentation d’expositions issues de ces institutions très établies a été source d’enseignements concrets – qu’il s’agisse de la manière de dresser une liste d’œuvres, de communiquer avec les différentes organisations qui nous les prêtent, de rédiger des cartels d’exposition à la fois lisibles et détaillés, de créer des guides et des catalogues, et même d’inclure des traductions. Plus qu’une simple exposition, notre collaboration avec le Centre Pompidou en 2012 a été une véritable leçon. Grâce à ce projet, notre équipe du département des expositions a progressivement appris à travailler à l’échelle internationale.
En tant qu’institution publique, lorsque nous sélectionnons des expositions et des artistes, nous avons tendance à choisir celles et ceux qu’il est impératif de populariser dans une visée d’universalité, plutôt que d’effectuer des présentations trop générales et didactiques. Les trajectoires des artistes que nous mettons en avant ont souvent la forme de courbes paraboliques. Leur travail peut se trouver sous-estimé, et même tomber dans l’oubli à un moment donné ; notre espoir est alors de leur donner un nouvel éclat, par le biais d’une exposition, pour que leur trajectoire se prolonge et reparte de plus belle. Dans notre sélection, nous ne choisissons pas des œuvres « cartes postales », c’est-à-dire que nous ne nous limitons pas à ce qui constitue l’aboutissement du travail d’un(e) artiste, mais ses « gènes » – ces choses qui peuvent vraiment émouvoir le public. Il serait vraiment dommage que les gens rentrent chez eux après n’avoir été exposés qu’à des aperçus fantomatiques d’une œuvre artistique.
Derrière toutes les expositions, il y a un énorme investissement en capital, mais si ce capital ne trouve pas moyen de se transformer en expérience structurelle du secteur, Shanghai risque de rester pour toujours un simple « quai ». C’est pourquoi, bien que l’art contemporain lui-même se définisse par une forme d’errance, en ouvrant ce musée nous voulions laisser quelque chose derrière nous avec chaque œuvre et chaque choix d’institution partenaire. D’un autre côté, ces institutions ont accumulé des décennies, voire des siècles d’expérience ; et s’il est nécessaire d’apprendre d’elles, cela représente aussi un lourd fardeau. Nous devons rester légers au cours de notre apprentissage, et ce n’est qu’alors que nous pourrons faire quelques sauts.
LEAP : Par « légèreté », vous n’entendez pas seulement une façon de faire avancer les choses rapidement, mais aussi une attitude qui consiste à garder un regard jeune et contemporain, et à s’ouvrir à la nouveauté, c’est bien cela ?
GONG Yan : Oui, cela signifie ne pas avoir d’idées préconçues, ou trop de préjugés. Si l’art contemporain est en constante évolution, combien d’institutions sont véritablement prêtes à embrasser ces changements ? On préfère souvent rester dans sa zone de confort. Lorsqu’une organisation se développe et acquiert une réputation, elle peut trouver difficile de se renouveler. Mais à ce stade, pour pouvoir rester vraiment « léger », il faut avoir du courage et continuer à expérimenter, rester ouvert aux erreurs et aux remises en question.
Vue de l’exposition « Christian Boltanski- Storage Memory » 2018 , Power Station of Art, Shanghai
LEAP : La pandémie et les changements concomitants dans la situation politique et économique mondiale ont bloqué le dialogue international pendant un certain temps. Pourtant, on a pu constater une augmentation significative du nombre et de l’ampleur des expositions internationales organisées par PSA au cours de cette même période. Était-ce intentionnel ?
GONG Yan : Je pense que c’est le reflet d’un certain désir. En tant que grande institution artistique, notre mission est d’ouvrir les yeux des gens sur les possibilités qui s’offrent à eux. Faire venir des artistes étrangers, ce n’est pas seulement présenter leurs œuvres, c’est aussi leur faire connaître la Chine. L’échange doit aller dans les deux sens, et c’est ce qui le rend intéressant.
Pendant la pandémie, nous avons organisé la 13e Biennale de Shanghai, intitulée « Bodies of Water ». Seuls deux artistes étrangers ont pu venir en Chine [en raison des restrictions sanitaires], et seul(e) un(e) commissaire principal(e) – sur les cinq membres de l’équipe curatoriale – a pu travailler sur le sol chinois, à la suite d’une longue quarantaine. Malgré les difficultés rencontrées par l’équipe, nous en sommes tous sortis plus forts. Ce fut véritablement une expérience partagée – non plus un spectacle à sens unique, mais une expérience de vie profonde, dépassant largement le champ de l’art pris dans son sens étroit.
Pendant cette période de « stagnation », les voix des artistes se sont beaucoup moins fait entendre qu’on aurait pu le penser. Auparavant, de nombreux artistes s’étaient montrés prêts à créer et à s’exprimer face à des phénomènes sortant de l’ordinaire. Mais au cours de cette période sans précédent, les artistes ont très peu réfléchi, que ce soit en Chine ou dans le reste du monde. Or, l’art ne devrait pas être créé pour la simple poursuite d’une idée. Si l’on craint de s’exprimer lorsque quelque chose se produit, on trahit le courage, l’attitude et les perspectives dont les artistes se targuaient autrefois. Je pense donc que la pandémie a été une bonne occasion pour les gens de réfléchir au rôle réel de l’art, et à la part de vérité et de « fausseté » qu’il peut contenir.
LEAP : 2024 marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine. À cette occasion, vingt ans après avoir fait découvrir au public français l’art contemporain chinois à travers l’exposition phare « Alors, la Chine ? », le Centre Pompidou met à nouveau l’accent sur l’art contemporain chinois à l’automne 2024, en présentant 21 artistes nés entre les années 1970 et 1990. Dans quelle mesure pensez-vous que ce type d’exposition collective d’artistes chinois a un impact sur leur visibilité et leur reconnaissance au plan international ?
GONG Yan : Il y a vingt ans, les pays occidentaux se sont relayés pour « s’occuper » des cultures des pays du tiers-monde, en organisant des expositions centrées sur des pays ou des régions du monde. La Chine a été l’un des pays les plus représentés à cette époque. Vingt ans plus tard, nous avons connu la mondialisation, les épidémies, et nous avons commencé à douter de la mondialisation. Dans une ère d’information qui transcende les frontières géographiques, nous nous imaginons, nous expérimentons et nous communiquons plus directement les uns avec les autres.
Aujourd’hui, nous devons réfléchir à la façon de traduire la réflexion des artistes chinois sur le monde actuel par le biais d’une exposition internationale dans une institution culturelle nationale, et à la manière dont le libre arbitre de l’artiste en tant qu’individu peut être compris dans différents contextes culturels sans être interprété de manière étroite et stéréotypée. Il y a vingt ans, lors de l’exposition « Alors, la Chine ? » au Centre Pompidou, l’Occident ne connaissait pas grand-chose à l’art contemporain chinois ; mais aujourd’hui, le monde dispose d’une grande variété de canaux pour s’informer sur la Chine, et les expositions individuelles d’artistes chinois à l’étranger sont très fréquentes. Réaliser une nouvelle exposition collective d’artistes chinois contemporains suscite de nombreuses attentes quant à la profondeur du propos, au caractère unique des artistes et à la nécessité des œuvres, et je pense que le travail des commissaires est très différent de celui effectué il y a vingt ans.
Vue de l’exposition « Cosmos Cinema » The 14th Shanghai Biennale 2023 , Power Station of Art, Shanghai
LEAP : Au cours des douze années qui se sont écoulées depuis la création de PSA, quelles observations tirez-vous de l’évolution des échanges entre la Chine et le reste du monde ?
GONG Yan : Par le passé, les artistes chinois avaient beaucoup de mal à se faire connaître sur la scène internationale et devaient recourir à divers moyens ou intermédiaires pour voyager à l’étranger. Aujourd’hui, Shanghai compte près d’une centaine de musées d’art, dont la moitié ont trait à l’art contemporain, et les échanges internationaux sont fréquents. Dans une certaine mesure, les artistes chinois peuvent participer à des expositions internationales sans avoir à se rendre à l’étranger. Toutefois, cette commodité peut entraîner une certaine inertie chez les artistes, ou les mettre trop à l’aise. Par ailleurs, en Chine, certains considèrent à tort l’internationalisation comme une sorte d’« ennemi » ; or, pour qu’émergent des œuvres significatives, l’art a besoin de stimulations constantes, voire de provocations. À mesure que s’établit un écosystème artistique mondial, nous devons réfléchir à la manière de favoriser le développement de l’art lui-même.
J’espère également que les institutions étrangères qui s’intéressent à Shanghai ne se focaliseront pas uniquement sur le capital dont dispose la ville, ou sur la possibilité d’y organiser des expositions de grande envergure, mais qu’elles verront également son potentiel académique, et qu’elles seront disposées à offrir la meilleure scène possible aux artistes chinois. Cela nécessite les efforts conjoints de toute la ville ou de tout le pays. Avant tout, nous devons reconnaître notre valeur, et être prêts à aider les artistes puissants à trouver un plus grand écho. Bien entendu, cela nécessite également beaucoup de traduction et de soutien théorique pour les aider à se faire comprendre. Tous les efforts dans ce domaine sont d’une très grande importance.
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